Ciel dans le désert du Thar

Pendant mon séjour en Inde, nous avons passé une nuit sous tente dans le désert du Thar, près du village de Dheerpura. Ce fut la meilleure occasion d'observer le ciel loin de la pollution lumineuse des villes et j'en ai profité pour proposer une petite séance de "lecture du ciel" au groupe de voyageurs. Malheureusement la Lune était déjà grosse (premier quartier) et située en plein dans le Sagittaire, ce qui m'a privé de la vision du bulbe sous cette latitude d'environ 28° nord, comparable à ce que j'avais vu à Ténérife en 2014 (voir : VL Tenerife 1, VL Tenerife 2). J'ai dû attendre qu'elle se couche (un peu avant minuit) pour faire quelques tentatives "à l'arrache" (poses uniques sur trépied) :

Pointage vers le nord :

(technique : pose unique de 30s à 6400 ISO, EOS 6D sur trépied avec fisheye Zenitar 16mm)

Version "légendée" :

La perspective est très courbée par le fisheye d'où l'orizon courbe et les constellations déformées. On pourrait éventuellement la redresser (mais je n'aime pas les VL en forme d'arche et les constellations encore plus distordues). Noter la faible hauteur de la Polaire par rapport à la France, environ 28° au lieu de 45°. En raison de cette faible latitude, la Grande Ourse n'est plus circumpolaire et, au moment de la prise de vue, elle n'est plus visible ce qui est très déroutant pour un européen.

Pointage plus à l'Ouest en cadrage oblique pour avoir la plus grande portion de VL possible :



(quelques amas et galaxies faciles à repérer)

Analogue mais avec un cadrage plus horizontal pour le 1er plan :



(juste quelques repères basiques, à vous de retrouver les constellations   )

Idem mais en cadrage "paysage" :




J'ai fait aussi des tentatives a 28mm avec une portion de ciel plus petite mais presque pas déformée (mais une pose réduite à 15s pour éviter les filés d'étoiles) :




Idem, pointée légèrement plus vers le nord :



(le petit trapèze près de l'horizon est la tête du Dragon)

Et retour au fisheye 16mm et 30s :




En combinant avec une lunaison plus favorable, ça vaudrait le coup d'y retourner au printemps pour voir une partie des constellations du sud qui nous restent cachées en Europe (et le bel amas Oméga du Centaure, quatre fois plus étendu que notre M13 d'Hercules !).